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Extrait - Conduite de projets informatiques Développement, analyse et pilotage (5e édition)
Extraits du livre
Conduite de projets informatiques Développement, analyse et pilotage (5e édition) Revenir à la page d'achat du livre

Démarrer un projet informatique

Démarrer un projet informatique

Quelle aventure excitante la formation et le démarrage d’un projet informatique ! On a tous en mémoire le vécu d’un projet dont on conclut : « ça a été une période intense ! » ou encore « oh la, il y a eu tellement d’embûches ! » mais aussi « on a réussi à livrer dans les temps ».

Quelle que soit la durée du projet, de quelques jours à plusieurs mois, le récit dépend beaucoup du point de vue. Le commanditaire minimise la complexité de la demande pour focaliser sur les bénéfices apportés par les résultats du projet. Le chef de projet est naturellement beaucoup plus à même de souligner les contraintes à surmonter. L’un et l’autre sont en rapport, c’est même la définition de la création de valeur qui est présentée au chapitre Les aspects financiers et juridiques.

La réussite du projet est-elle une grande responsabilité ? Tient-elle de l’exploit, de la chance, d’un savoir-faire particulier ? Il y a un peu de tout cela, une combinaison de l’organisation avec d’autres disciplines, autant de rôles que le chef de projet va incarner tel un chef d’orchestre.

Le chef de projet imprime tout d’abord le rythme, c’est lui qui démarre la réalisation et donne le top départ du lancement des activités.

C’est aussi lui qui veille au respect de la fréquence des échanges entre les parties prenantes tout au long du projet. Voilà un point capital pour éviter les malentendus souvent lourds de conséquences : besoin incomplet ou mal défini, enjeux et objectifs non formulés, équipe de réalisation fonctionnant dans une tour d’ivoire, client laissé dans l’ignorance des événements notables du projet.

Tout projet comprend une part personnelle apportée par les membres de l’équipe. Le chef de projet n’est pas seulement un gestionnaire du planning ; c’est d’abord un manager qui entretient et maximise la motivation pour aboutir. Il veille à la bonne tenue du cap, au respect du cadre...

Élaborer son projet

On s’approche à grands pas de la phase opérationnelle du projet. C’est le moment de travailler la constitution de l’équipe (casting) en fonction de la dimension du projet.

1. Dimensionner le projet

Loin de se limiter à la question du délai global, le dimensionnement se préoccupe de bien d’autres domaines comme les compétences requises, le contexte particulier (économique, stratégique, réglementaire…), le degré d’industrialisation ou au contraire la part de recherche et développement.

Dimensionner le projet, c’est prévoir quelles ressources seront affectées sur quelles durées.

On parle en premier lieu des ressources matérielles (ordinateurs, serveurs, d’autres types d’équipement), d’actifs logiciels (licences, applicatifs) ou encore de services logiciels (stockage, entrepôts de code sources, services Cloud…).

Le chef de projet va commencer à répertorier et orchestrer l’emploi de ces ressources, cela va servir de base à la construction du budget.

Pour mener à bien cette cartographie des ressources, le chef de projet définit l’échelle temporelle : le délai global du projet se compte en jours, en semaines, en mois ou en années. L’affectation des ressources et leur coût unitaire se fait en minutes, en jours, en semaines, etc. Cette échelle est variable d’une ressource à l’autre, certains services SaaS...

L’apport de la conduite de projets

La question peut paraître iconoclaste. Que donneraient des projets qui ne seraient pas pilotés ? On admet que les choses peuvent se dérouler correctement dans un certain nombre de cas, même avec une estimation significative. Mais les standards de gouvernance d’entreprise ou de suivis financiers vont être plus contraignants qu’une simple affirmation « ça va bien se passer, même sans planning ». Autrement dit, les ressources ne sauraient être engagées sans un minimum de visibilité sur la méthode.

Sans se limiter aux exigences managériales et financières, voici quelques bonnes raisons d’apprécier la conduite de projets pour ce qu’elle est : indispensable.

1. Maximiser la valeur du projet

Ce projet est une belle réussite, voulez-vous en faire un autre ? Réussir un projet, c’est atteindre l’objectif dans une forme d’efficacité. Une belle réussite devient de l’efficience, autrement dit déployer le juste effort pour atteindre le but.

Les disciplines de gestion de projet vont fixer le cadre au travers duquel on pourra mesurer non seulement l’atteinte de l’objectif mais aussi l’effort dispensé pour y arriver. À périmètre constant, la valeur du projet est inversement proportionnelle...

Quatre projets sous forme d’études de cas

Ces quatre exemples sont issus de véritables réalisations. Ils se distinguent par leurs mesures (effectifs, budget et enjeux) et ils serviront à illustrer les thèmes étudiés.

1. Mise en œuvre d’un CRM

Voici l’exemple d’une solution de gestion de la relation client (CRM ou Customer Relationship Management) mise en œuvre au sein de la Société de Conseil Plus.

a. Contexte

La Société de Conseil Plus compte deux-cents personnes sur deux sites implantés dans de grandes villes, capitales économiques de leurs régions respectives. Les associés exercent une activité exécutive et en même temps opérationnelle. La société dispense des conseils aux professionnels, aussi les associés disposent d’une relative autonomie dans le développement de leurs affaires. La présidence tournante au sein du comité de direction vient de changer, et celle-ci, sur la recommandation de la direction administrative et financière, a fait le choix stratégique d’attaquer un nouveau marché du conseil.

Ce choix implique le développement rapide de réseaux de clients et de prescripteurs, ainsi qu’une transformation rapide des opportunités en vente. La rentabilité viendra du volume d’affaires réellement mis en œuvre, chaque opération pouvant représenter plusieurs dizaines de comptes qui aujourd’hui sont traités un par un.

La direction administrative et financière comprend le secrétariat général, le service communication et le service marketing. Les activités de conseil sont organisées en pôles, dirigés par des associés.

La direction générale a chargé la DAF (directrice administration et finances) de mettre en œuvre la constitution d’une base de données « gestion de la relation client » qui soit orientée vers le développement de réseaux et l’analyse d’opportunités.

b. Besoin exprimé

La DAF a tenté de structurer par elle-même une base de données des contacts transmis par les associés dans leurs opérations...