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Extrait - Scrum Master Préparation à la certification Professional Scrum Master™ (examens PSM I et PSM II) (édition 2024)
Extraits du livre
Scrum Master Préparation à la certification Professional Scrum Master™ (examens PSM I et PSM II) (édition 2024) Revenir à la page d'achat du livre

Animer les événements Scrum

Prérequis et objectifs

Ce chapitre n’est pas destiné à vous apporter des connaissances théoriques ou à approfondir celles que vous possédez déjà, mais à vous proposer des solutions opérationnelles que vous pouvez utiliser sur le terrain. Il ne comporte donc pas de prérequis ni de validation des acquis.

Introduction

Scrum fixe un cadre permettant de déployer l’agilité en minimisant les erreurs liées à l’appropriation de cette démarche innovante. Les événements prescrits par Scrum ont pour but de minimiser les réunions ayant une faible valeur ajoutée.

En tant que Scrum Master, la première chose à réaliser, si possible, avant même de démarrer les premiers Sprints, est de mesurer la performance ou l’efficacité de la ou des équipe(s), ou même de l’organisation. S’il s’agit d’une activité industrielle, c’est assez facile. Il suffit de mesurer le nombre d’unités produites ou le volume. Mais pour une activité de service, par exemple l’ingénierie informatique, c’est un peu plus complexe. Alors que faudrait-il mesurer ?

Cela dépend des objectifs du service concerné. Si c’est toute la direction informatique et que, l’objectif du passage à l’agilité via Scrum consiste à réduire le Time To Deliver, alors il faut mesurer cet indicateur en priorité. C’est celui qui aura le plus de poids dans le flux des vecteurs de valeur. S’il ne s’agit que du périmètre de la fourniture de solutions digitalisées au métier, et que l’objectif consiste à informatiser un maximum...

Le Sprint

Le Sprint est le premier et le principal événement de Scrum.

En tant que garant de la bonne application de Scrum, le Scrum Master est responsable de veiller à ce que les prescriptions Scrum soient mises en place dans les meilleurs délais. Cela ne veut pas dire que tout doit être parfait dès le premier Sprint.

1. Le premier Sprint

Lors du premier Sprint, même si d’importantes erreurs sont constatées, il est possible de le signaler à l’équipe, mais il n’est pas souhaitable d’insister et encore moins d’imposer. Il peut être étonnant de constater que des équipes qui se déclarent agiles et pratiquent Scrum depuis plusieurs années commettent un grand nombre d’erreurs, et finalement ne respectent absolument pas le cadre Scrum. La priorité est de noter les améliorations possibles, afin de pouvoir les prioriser et d’aborder la ou les principales lors de la rétrospective. Il n’est pas obligatoire d’attendre la rétrospective pour intervenir et proposer une correction, mais il n’est pas souhaitable non plus de multiplier les reproches.

Par exemple, si l’équipe ne fait aucun Daily Scrum, il est préférable de ne pas attendre la rétrospective de Sprint pour encourager les Developers à initier cet événement. Attendre la revue pour engager...

Le Sprint planning

L’objectif de cet événement est de planifier les activités de l’équipe Scrum. Pas seulement des Developers, mais également du Product Owner et du Scrum Master.

Du point de vue des Developers, cela permet d’identifier les grandes phases du Sprint. Sachant que le Sprint a une durée fixe, à quel moment faudra-t-il commencer à tester ou packager le produit ?

Du point de vue du Product Owner, cela permet de savoir à quels moments les membres de l’équipe seront plus ou moins disponibles pour participer à des sessions d’affinage, voire assister à des échanges avec les utilisateurs clés.

Enfin, pour le Scrum Master cela permet d’identifier les potentiels points de risques, les moments qui seront propices aux tensions liées à la pression du temps qui passe. Le Scrum Master doit coacher l’équipe à des moments clés, pour lui redonner de l’espoir, et éventuellement proposer des solutions basées sur sa propre expérience avec d’autres équipes, ou sa maîtrise de l’agilité.

Lors des premiers Sprints, et face à des équipes peu expérimentées, le Scrum Master doit veiller à ce que l’équipe prenne suffisamment de temps pour se fixer un objectif de Sprint cohérent avec les objectifs...

Le Daily Scrum

Le Daily Scrum garantit que le Backlog de Sprint est mis à jour au moins une fois toutes les 24 heures, mais ce n’est pas le seul moment où celui-ci peut être modifié ou consulté. Le Scrum Master peut prendre la parole pour donner une impulsion, ou rythmer quasiment tous les événements Scrum, sauf pour le Daily Scrum.

Cet événement, comme le Sprint planning est destiné à planifier l’activité de l’équipe Scrum, mais uniquement pour les membres de l’équipe qui ont des tâches à réaliser afin de produire un incrément. Sauf exception, le Product Owner n’a donc pas besoin de participer à cet événement, ni même d’y assister. En revanche, il est conseillé qu’il soit disponible s’il était nécessaire de solutionner des problèmes à l’issue de la mêlée quotidienne.

Pour le premier Daily Scrum, le Scrum Master peut conseiller des techniques ou des bonnes pratiques à l’équipe, mais c’est à elle de décider comment elle souhaite s’organiser.

  • Se réunir au même endroit et à la même heure quotidiennement.

  • Faire la réunion debout.

  • Chaque Developer indique ce qu’il a fait la veille, ce qu’il s’engage à faire d’ici le prochain...

La revue de Sprint

Cette phrase issue du guide Scrum 2020 résume parfaitement l’objectif de la revue de Sprint : « L’objectif de la Sprint Review est d’inspecter le résultat du Sprint et de déterminer les adaptations futures. »

La revue repose donc sur deux des piliers Scrum ; l’inspection et l’adaptation. Par ailleurs, le guide Scrum indique que : « L’inspection permet l’adaptation. Une inspection sans adaptation est considérée comme infructueuse. Les événements Scrum sont conçus pour provoquer le changement. » 

Cette dernière phrase est probablement la plus structurante de tout le guide Scrum et permet de comprendre l’intérêt majeur des événements prescrits par Scrum. Il est possible de multiplier les réunions, sans jamais provoquer le moindre changement.

La revue de Sprint sert à adapter la vision que le Product Owner ainsi que les principales parties prenantes peuvent avoir du produit. Peut-être que la situation a changé, ou bien qu’au regard de l’appropriation que se font les utilisateurs du produit en cours de construction, ceux-ci éprouvent de nouveaux besoins, ou encore que leurs besoins s’affinent. C’est une force de l’agilité. Les efforts consacrés à faire des maquettes...

La rétrospective de Sprint

Le but de la rétrospective est de permettre à l’équipe d’adapter ses processus, ou plus directement son pipeline de production, ses interactions, que ce soit à l’intérieur de l’équipe, ou vers l’extérieur.

Lors de la rétrospective, une première question binaire peut déterminer la suite de cet événement. Est-ce que le dernier Sprint est un succès ou bien un échec ?

Si un Sprint a échoué, c’est-à-dire si l’équipe ne parvient pas à délivrer ce qu’elle s’était engagée à délivrer, alors elle doit faire le bilan de cet échec et l’exposer lors de la revue de Sprint. Chercher des excuses n’est pas une bonne manière de progresser. Une des cinq valeurs de Scrum est le courage. Cela ne signifie pas que l’équipe doive se sacrifier ou s’humilier, mais au contraire qu’elle inspecte les raisons réelles de l’échec afin de pouvoir identifier ce qu’il faudra changer lors du prochain Sprint. Et si ce changement n’est pas à la portée de l’équipe, alors le Scrum Master doit trouver des solutions, par exemple en intervenant auprès de managers qui ont le pouvoir de provoquer les changements nécessaires ou...

Des ateliers participatifs

Il existe deux formes de connaissances. La connaissance explicite, qui peut être transmise verbalement à l’oral ou à l’écrit, et la connaissance tacite qui est difficilement transmissible à l’oral.

Si ce concept ne vous semble pas clair, prenez l’exemple des jeux de séduction. Ils sont faiblement basés sur des connaissances explicites et fortement basés sur des connaissances tacites. Une personne très compétente dans ce domaine peut tenter d’expliquer à une autre comment elle doit s’y prendre. Le résultat donne souvent un scénario comique.

Pour échanger certaines connaissances ou informations tacites, une activité commune est souvent plus efficace qu’un échange verbal.

1. Planning poker

Cet atelier a été imaginé en 2002 par James Grenning. Il arrivait régulièrement que deux développeurs ne soient pas d’accord sur l’estimation du nombre de jours nécessaires pour réaliser une user story. Tout le monde avait conscience de perdre beaucoup de temps en estimations. Une fois, James a fait une expérience, il a demandé à chaque développeur de noter secrètement son estimation personnelle puis il a laissé les deux développeurs échanger entre eux durant plusieurs minutes. Au bout de vingt minutes, il a demandé à tous les participants de redonner leur avis. Les estimations n’avaient quasiment pas changé. Tout le monde a pris conscience qu’ils venaient tous de perdre vingt minutes à faire des prévisions aussi fiables que la météo.

Ce processus a donc été généralisé par cette équipe :

  • Le Product Owner raconte la user story.

  • Chaque développeur note secrètement son évaluation.

  • On compare.

S’il n’y a pas beaucoup de différences, on adopte une valeur moyenne.

S’il y a de gros écarts, le plus faible et le plus fort expliquent rapidement leur approche, l’équipe adopte l’une ou l’autre et réestime immédiatement.

Si l’équipe ne parvient pas à se mettre d’accord très rapidement, c’est signe que l’élément sélectionné...