Concepts de base sur l’apprentissage
Savoir, savoir-faire et savoir-être
On distingue le savoir du savoir-faire et du savoir-être. Ces trois éléments composent la compétence.
Le savoir (knowledge) étant la connaissance, l’information, l’élément fondamental. Il est possible d’apprendre uniquement de l’information. C’est le « quoi ».
Le savoir-faire (know how) étant l’utilisation des connaissances en vue de résoudre un problème. C’est le « comment » en termes d’action.
Le savoir être (life skill) étant l’utilisation d’un comportement par rapport à un environnement. C’est le « comment » en termes de comportement.
Par exemple, le savoir pourrait être cet ensemble d’informations : l’aluminium est un matériau qui a la caractéristique d’être très léger et non corrosif. Il est généralement vendu en barres ou en plaques qui sont ensuite découpées et/ou usinées.
Le savoir-faire pourrait être : pour construire un vélo avec des barres en aluminium, il faut dessiner son vélo, en déduire les proportions et les dimensions, puis découper les barres d’aluminium et les souder entre elles.
Le savoir-être pourrait être : lorsque vous dessinez votre vélo, restez calme et prenez votre temps car une erreur de proportion sur le dessin générera des problèmes ultérieurs. Ensuite, lors de l’usinage, prenez votre temps et fixez bien fermement la barre afin d’éviter tout risque d’accident. Sécurisez le périmètre d’usinage. Ne laissez personne s’approcher de l’usinage.
Ces éléments sont fondamentaux pour dissocier notre axe de travail en termes d’apprentissage. Sur quoi voulons-nous former ? Sur le savoir, le savoir-faire et le savoir-être ? Dans ce cas, quelle est la meilleure pédagogie possible ? Il est fréquent de raisonner à l’inverse : l’intégration d’un nouvel outil pédagogique est souvent mise en place comme un outil de test sans réelle évaluation de ce qui est transmis.
Par ailleurs, il est bien évidemment possible de combiner...
Les théories majeures sur l’apprentissage
Les théories behaviouristes
Les théories behaviouristes considèrent que l’apprentissage n’est pas un acte réfléchi mais plutôt le résultat d’un conditionnement. Le mouvement behaviouriste est marqué par Pavlov, Watson, Skinner et Tolman.
Pavlov
Ivan Pavlov est le plus célèbre behaviouriste par son expérience si populaire avec les chiens. Son expérience est simple : il constate que les chiens salivent lorsqu’ils savent qu’ils vont manger. Pour preuve, lorsqu’il leur amène à manger, les chiens salivent. À chaque fois qu’il leur amène à manger, il fait sonner une clochette. Après un certain nombre de repas, il remarque qu’en faisant sonner la clochette cela fait saliver les chiens. Les chiens ont donc appris que la clochette signifiait qu’ils allaient manger.
Dans cette expérience, l’apprentissage se fait par réflexe conditionnel.
Watson
Watson va alimenter la théorie behaviouriste avec une expérience aussi simple que Pavlov, « l’expérience du petit Albert » : il constate que le bruit d’un marteau sur une casserole est particulièrement désagréable. Pour preuve, lorsqu’il déclenche ce bruit, un enfant faisant partie de l’expérience se prend de panique et pleure. À chaque fois que l’enfant aperçoit son rat blanc, Watson tape sur une casserole avec le marteau pour produire le bruit. Après un certain nombre d’apparitions, Watson remarque qu’en faisant juste apparaître le rat blanc, l’enfant est pris de panique et pleure. De plus, à chaque fois que Watson fait apparaître un autre animal à fourrure blanche, l’enfant est également pris de panique et pleure. L’enfant a donc appris que la présence du rat et de toute fourrure blanche signifiait la panique.
Il s’agit donc d’une généralisation du réflexe conditionnel.
Skinner
Skinner effectue deux autres expériences :
Expérience 1 :
Il met un rat affamé dans un labyrinthe avec, à la sortie de celui-ci, et en récompense, un bout de fromage.
Skinner remarque qu’après quelques...
Les concepts modernes sur l’apprentissage
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Apprentissage présentiel/e-learning : on distingue l’apprentissage physique (présentiel) de l’apprentissage par l’intermédiaire d’un outil de type électronique. Cet outil peut être un intermédiaire de communication (qui permet de faire communiquer deux individus entre eux) ou un outil final de communication (qui permet d’apprendre directement depuis cet outil).
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Apprentissage synchrone/asynchrone : on distingue l’apprentissage nécessitant une synchronisation (comme lors d’une discussion physique avec une personne où lorsque l’on pose une question on s’attend à avoir une réponse immédiatement) de l’apprentissage pouvant s’effectuer par le biais d’échanges séparés par des intervalles de temps plus longs (un échange par e-mail est un échange asynchrone par exemple). Seul le e-learning permet véritablement un apprentissage asynchrone.
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Apprentissage linéaire ou en flux ou en pas à pas/non linéaire : l’apprentissage linéaire est lié à une chronologie qui est parfois nécessaire pour acquérir une compétence. À l’inverse, il est parfois possible d’apprendre dans un ordre quelque peu anarchique, c’est un apprentissage non linéaire.
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Apprentissage autonome/par collaboration, interaction, cognition distribuée, intelligence collective (synergie, stigmergie) : l’apprentissage autonome sous-entend l’idée que l’individu peut apprendre seul dans un environnement fermé. À l’inverse, l’apprentissage par collaboration sous-entend l’idée que c’est grâce aux actions de plusieurs personnes que nous pouvons apprendre. En réalité, l’apprentissage autonome...