Les stocks
Introduction
L’entreprise a tout intérêt à connaître la nature et la valeur de ses stocks, tant pour les demandes à satisfaire dans le cadre de son activité que pour la valeur qui reste disponible dans ses locaux.
La notion de stock
Les différents stocks
Les stocks font partie de l’actif du bilan, dans la partie « actif circulant » ; en effet, ils entrent dans le cycle d’exploitation.
Les achats et la production sont réalisés dans le but de dégager un profit entre la vente et l’achat des marchandises, des matières premières et fournitures au fournisseur. La valeur du stock représente un profit futur, d’où son importance dans le bilan.
Ce que dit la législation :
L’article 38 ter de l’annexe III au CGI précise la teneur des stocks pour le bilan :
« Le stock est constitué par l’ensemble des marchandises, des matières premières, des matières et fournitures consommables, des productions en cours, des produits intermédiaires, des produits finis, des produits résiduels et des emballages non destinés à être récupérés, qui sont la propriété de l’entreprise à la date de l’inventaire et dont la vente en l’état ou au terme d’un processus de production à venir ou en cours permet la réalisation d’un bénéfice d’exploitation. » (source : https://www.legifrance.gouv.fr/)
Les marchandises
Ce sont des biens achetés pour être revendus sans transformation par l’entreprise. Ils sont enregistrés en comptabilité de façon précise, de manière à pouvoir calculer la marge commerciale :
Marge commerciale = Chiffre d’affaires H.T. - coût d’achat H.T. des marchandises vendues
Le coût d’achat des marchandises vendues comprend les achats et les variations des stocks.
Les variations d’un stock correspondent à la différence entre le stock de départ et le stock final :
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La variation négative indique que le stock à la fin est plus important que celui du début, dans ce cas, l’entreprise a stocké.
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Une variation positive indique que l’entreprise a puisé dans son stock et a donc « déstocké ».
Dans le cycle de l’exploitation, les marchandises sont achetées, puis stockées pour être vendues, d’où...
Les emballages
Les emballages font partie du processus de vente incontournable pour certaines catégories de ventes en livraison chez le client.
Toutefois, pour l’entreprise qui vend, ce sont des éléments à part entière qui répondent à une législation bien précise.
Les emballages non commerciaux
Les emballages non commerciaux se distinguent par leur destination dans le circuit : tout contenant destiné à rester dans l’entreprise est considéré comme une immobilisation, dans la catégorie « Matériel d’emballage ». Ils font ainsi partie du patrimoine de l’entreprise.
Ces emballages sont utilisés pour conditionner les produits utilisés pour l’activité, ils sont disponibles pour les besoins de l’entreprise :
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les cuves de fioul,
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les réservoirs pour matières premières,
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les cuves et les fûts pour vinification…
À l’achat, une durée de vie est précisée par le vendeur et l’emballage sera amorti en conséquence.
Les emballages commerciaux
Les emballages commerciaux sont destinés à être utilisés dans la livraison de biens auprès des clients et sont la propriété de l’entreprise.
Les emballages identifiables récupérables
Lorsqu’un emballage est identifiable...
Les en-cours de production
Tous les produits non terminés dans le circuit de production, à la fin de l’exercice, que ce soient des biens ou des services ont une valeur à porter à l’actif du bilan.
Cependant, afin de bien évaluer la valeur des en-cours, l’entreprise doit connaître les coûts engagés entre le début du processus et la date de fin d’exercice.
En cours de biens
Le coût de production pour l’évaluation des en-cours de produits finis contient différents éléments dont le calcul extra-comptable est indispensable :
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Le coût d’achat des matières premières.
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Le coût d’achat des fournitures incorporées.
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Les charges directes de production, comme la main-d’œuvre dont il faut évaluer le coût avec les salaires et les charges patronales.
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La part des charges indirectes affectées à cette production.
Le montant obtenu figurera à l’actif du bilan.
En cours de services
En ce qui concerne les services non aboutis à la fin de l’exercice, il convient d’en évaluer la valeur qui impacte aussi l’actif du bilan.
Le montant prend en compte les coûts directs engagés, chantier par chantier pour un montant global :
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les fournitures diverses consommées pour la prestation,
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les heures de main-d’œuvre valorisées...
Gestion des stocks et optimisation
Pour une entreprise, la gestion des stocks est le point central de tout son circuit de vente, au centre de son cycle d’exploitation.
Les logiciels sont actuellement performants en gestion commerciale et permettent de gérer la fiche du fournisseur, en amont, jusqu’à la vente, en passant par la gestion des stocks et des réapprovisionnements.
À retenir : La fonction réapprovisionnement peut être automatisée par un bon paramétrage à chaque niveau de la gestion commerciale. |
Les méthodes de réapprovisionnement
Différentes méthodes de réapprovisionnements peuvent être adoptées en fonction de l’activité et de la nature même des approvisionnements, ainsi que de leur destination.
Exemple
Dans un restaurant, les produits frais ne peuvent être stockés sur une longue période, alors que les produits de base ont une durée de conservation plus longue et peuvent être achetés en quantité plus importante.
Dates et quantités variables
Dans certaines activités, les approvisionnements peuvent être réalisés en date et en quantités variables, c’est-à-dire tout à fait en fonction de la demande :
Exemple
Dans une pharmacie, la méthode Kanban est souvent utilisée ; elle permet de satisfaire la clientèle tout en minimisant le stock (par système de fiches de réapprovisionnement).
Dans ce cas, les commandes sont journalières pour des produits différents.
Une fiche cartonnée est visible sur l’article qui doit déclencher la commande pour réapprovisionnement. Il ne reste...