Révolution Sociétale et Technologique
Une révolution sociétale : la consommation collaborative (ou économie collaborative)
L’économie collaborative n’est rien d’autre que le mode de vie de nos grands-parents disparu au fil de l’évolution de la société (un peu comme l’agriculture biologique qui n’est que le retour à un mode de culture plus ancien lui aussi).
C’est aussi et surtout une rupture historique avec le système d’intermédiation mis en place depuis les trente glorieuses, dont l’objectif était la réalisation d’économies d’échelle dans tous les secteurs et à tous les niveaux.
À la base, le besoin d’intermédiaire était dû à l’industrialisation, mais aussi à l’impossibilité d’accéder à l’information de façon simple, ce que le Web a rendu possible (comment savoir quel voisin peut nous louer une tronçonneuse, qui pourrait nous emmener dans 2 jours dans telle ville, où pourrais-je trouver des producteurs de fromage pas loin de chez moi, etc.).
D’abord révélé au grand public par le succès du chanteur Grégoire à travers My Major Company, le concept de consommation collaborative (souvent appelé par erreur le crowdsourcing, qui est en fait la production collaborative) s’est très vite développé et a entraîné de profonds changements dans les habitudes de consommation : « je Blablacar » au lieu de louer une voiture à la journée, « j’Uber » au lieu de prendre un taxi, « j’Airbnb » au lieu d’aller à l’hôtel.
L’usage du bien devient plus important que sa propriété, ce qui est en soi une importante évolution des mentalités et une révolution économique (au même titre que le développement plus antérieur du marché de l’occasion sur le web, initié par eBay, mais développé en France par Le Bon Coin).
Afin de définir précisément...
La technologie au service de la révolution
La révolution qu’a représentée la démocratisation d’Internet se poursuit au-delà de l’imaginable. Notre consommation d’Internet va très fortement évoluer dans un avenir proche et pas seulement depuis un ordinateur, une tablette ou un mobile.
Les objets connectés
Les objets connectés vont marquer un tournant dans nos usages quotidiens.
D’après les statistiques publiées début 2017 par le site objetconnecte.net (http://www.objetconnecte.net/objets-connectes-chiffres-etudes-2401/), il y aurait dans le monde 15 milliards d’objets connectés, contre seulement 4 milliards en 2010.
Différentes études prévoient entre 50 et 80 milliards d’objets connectés à l’horizon 2020.
Ils vont se propager à tous les niveaux de notre vie courante : nous ne consommerons plus Internet uniquement derrière nos écrans d’ordinateurs ou de mobiles, et les applications du Web dans notre quotidien vont se diversifier de façon à « améliorer nos vies » (entre guillemets, car le fait d’avoir une balance connectée améliore-t-il vraiment notre vie ? Vaste débat philosophique dont nous n’avons pas la réponse !).
Toutefois, les statistiques nous démontrent une méconnaissance de cet univers.
Si 96 % des plus de 15 ans connaissent les objets connectés, seuls 35 % des internautes disent en posséder un et 12 % en posséder plusieurs.
Mais, nous oublions souvent que nous possédons des objets connectés sans le savoir : un smartphone est un objet connecté, nos voitures sont de plus en plus des objets connectés et nos télévisions sont également devenues des objets connectés.
D’après une étude de Médiamétrie, quels sont les bénéfices et les risques perçus avec l’usage de ces objets connectés...
Le Big Data : une révolution silencieuse
Big Data : de quoi parle-t-on ?
Comme le résume très bien le livre blanc de Florent Béranger (http://www.smile.fr/Livres-blancs/Erp-et-decisionnel/Big-data), le Big Data c’est : « Des masses de données générées, en croissance exponentielle, qui deviennent une matière première riche pour le pilotage des activités. Le Big Data permet d’exploiter efficacement ces gisements, apportant une puissance informative sans précédent, associée à des capacités d’analyse de problématiques complexes et larges, avec un niveau de finesse nouveau ».
Meilleure connaissance, oui, mais on déplore des usages parfois à la limite de la légalité : l’exemple de PRISM, le programme américain de surveillance électronique par la collecte de renseignements à partir d’Internet et d’autres fournisseurs de services électroniques comme Google, Facebook, Microsoft, a scandalisé de très nombreux pays et internautes.
Le Big Data va indéniablement devenir le nerf de la guerre économique dans les années à venir. Il y a déjà quelques années, nous rappelions que Google, qui analyse l’ensemble de nos échanges par e-mails et nos navigations web, pourrait facilement prévoir par exemple notre date de divorce !
La Data existe depuis bien longtemps dans le marketing
La data est depuis bien longtemps aussi appelée « l’or noir du numérique ».
Prenons l’exemple de la grande distribution et des fameuses cartes de fidélité.
En échange de l’utilisation de ces cartes, nous récupérons environ 1% de ce que nous dépensons en avoir.
L’objectif de ces cartes est de nous fidéliser, mais également d’apporter un très grand nombre d’informations aux magasins : ils disposent ainsi de notre rythme d’achats et peuvent ainsi en déduire un ensemble de données très précises, comme le fait que nous consommons 1 plaquette de beurre Président de 500 grammes tous les 12 jours (et c’est la même chose pour le reste de nos caddies).
Ces cartes apportent un très grand nombre d’informations...