L’évolution du métier de formateur

Les différents types d’intervention du formateur

Le métier de formateur a largement évolué depuis une quinzaine d’années. Cela est dû, en partie, à l’extension des outils de communication comme Internet et les réseaux sociaux pour transmettre une information. Aujourd’hui, tout le monde peut être formateur, oui, tout le monde. Il n’y a plus besoin de diplôme ou de formation spécifique pour exercer le métier. Certes, il existe bien des formations dites « certifiantes », mais elles restent encore à ce jour, minoritaires et surtout non obligatoires.

Si vous voulez devenir formateur, vous le pouvez, dès à présent, presque immédiatement. La seule condition est… d’avoir quelque chose à transmettre. Aucun centre de formation ne va vous demander un diplôme en pédagogie. Ce qui les intéresse avant tout… c’est votre expérience. Si vous justifiez d’un minimum d’années d’expérience dans le domaine que vous voulez enseigner, ils vous proposeront très rapidement d’animer des sessions.

Il y a plusieurs types d’intervention du formateur, selon le mode d’expression choisi. En voici les principaux.

Le positionnement du formateur dans les organismes de formation

Lorsque vous intervenez dans un centre de formation, n’oubliez pas de préciser que vous êtes un intervenant extérieur. Vous ne faites pas partie de la structure de l’organisme de formation. C’est très important de vous positionner comme tel. Ainsi, vous pourrez valoriser votre expérience. Je vous conseille de ne pas être formateur à temps plein surtout si vous réalisez des formations techniques qui demandent une mise en veille permanente.

Mieux vaut continuer à exercer une activité dans une entreprise ou d’avoir des missions en freelance en parallèle car cette double casquette est très prisée par les organismes de formation. Votre plus-value est de pouvoir apporter votre propre expérience professionnelle. C’est un avantage indéniable. De plus, vous êtes au fait des dernières techniques et des dernières mises à jour utilisées. Vous ne risquez pas de transmettre pas des informations obsolètes.

Il existe pléthore de tutos sur Internet ou des ouvrages qui traitent de tous les sujets de formation. Mais l’expérience réelle, le vécu en entreprise, ne peuvent être communiqués que par un formateur qui a de l’expérience et qui a expérimenté ce dont il parle.

De plus, donner une formation...

Comment répondre aux nouvelles contraintes du formateur

Le formateur aujourd’hui n’a plus la maîtrise des formations qu’il donne.

Entendons-nous bien ! C’est lui qui donne la formation, mais il n’est plus maître ni du contenu du cours, ni du matériel utilisé ni même parfois du support de cours utilisé. Il doit s’insérer dans une structure rigide et en épouser les contraintes. De plus, les contraintes sont souvent différentes d’une structure à l’autre.

La carte maîtresse du formateur aujourd’hui est l’adaptation. Il doit suivre une logique agile comme le précise la célèbre méthode de gestion de projet du même nom.

Afin de réussir ce challenge, vous devez être en mesure de modifier votre cours très rapidement en fonction de la demande. La seule manière d’y arriver est de bien connaître les articulations de votre cours. Une formation est composée de chapitres, eux-mêmes, divisés en items (éléments). Vous devez pouvoir articuler chaque item de manière indépendante, comme si c’était des objets à part entière (cela se rapproche de la programmation objet pour les développeurs).

Prenons un exemple simple :

Vous préparez une formation sur Photoshop. La première démarche...

Les nouvelles compétences à acquérir

Le métier de formateur a largement évolué ces dernières années. Comme je vous le disais, l’adaptabilité est devenue la règle d’or.

En tant qu’ingénieur pédagogique, je vois encore beaucoup de formateurs qui refusent de se plier aux règles qu’on leur énonce. Ils refusent d’utiliser un support de cours externe ou ne veulent pas adapter leur support de cours au programme ou encore n’apprécient pas les remarques des participants de l’évaluation de fin de stage...

Le formateur d’aujourd’hui doit se considérer comme un prestataire de service et le service doit être conforme à la demande. C’est vrai qu’il n’est pas toujours facile de s’y adapter. Il faut avoir beaucoup d’humilité.

Il m’est arrivé d’être dans des situations délicates provoquées par le manque d’organisation du centre de formation. Par exemple, je suis appelé le vendredi soir en urgence pour donner une formation le lundi matin, formation qu’évidemment je n’ai pas prévue et donc pas préparée.

Un autre cas, que j’ai rencontré très souvent (et que vous rencontrerez certainement), est le défaut des installations dans la salle de formation....