Structurer les démarches
ITIL pour la gestion des services
1. Présentation d’ITIL
Gérer efficacement ses services requiert de respecter quelques fondamentaux. Ceux-ci sont généralement explicites au travers de cadre de travail spécifique, notamment ITIL. ITIL a pour but de définir les pratiques à mettre en œuvre pour la gestion des services informatiques (ITSM). C’est clairement la référence en la matière mais les deux termes ne sont cependant pas interchangeables.
ITIL, dans sa troisième version (ITIL 3), avait la faculté d’être explicite au sujet de sa couverture en regroupant les processus en cinq domaines d’activité, plutôt explicites :
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Stratégie des services alignés sur les objectifs stratégiques de l’organisation.
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Conception des services, en tenant compte des aspects tels que la technologie, les processus, et les personnes.
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Transition des services, en minimisant les risques et en optimisant la qualité.
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Exploitation des services, couvrant des aspects tels que la surveillance, la résolution des incidents, et la gestion des changements.
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Amélioration continue des services pour garantir l’adaptation aux besoins changeants de l’organisation.
Dans sa quatrième version (ITIL 4), ITIL propose une approche différente et est mis à jour en tenant compte de l’évolution des méthodes, des technologies et de la culture informatique. Désormais, ITIL s’intègre avec Agile, DevOps et se place en support actif de la transformation digitale. Les processus sont remplacés par des pratiques bien que les enjeux et même les activités soient similaires. ITIL 4 met cependant la notion de création de valeur au centre de l’équation. En effet, en observant les nouvelles pratiques ou celles qui ont évolué, on peut aisément identifier la tendance prise par ITIL 4 en phase avec les besoins émergents depuis quelques années : l’architecture, la mesure, le changement des organisations, la gestion de portefeuille, et bien d’autres.
Dans ITIL 4, le concept le plus important de la notion de système de valeur des services est la chaîne de valeur qui fait référence aux activités au cœur de ce même système....
Scrum pour les développements
Scrum est un cadre de gestion de projet agile qui permet de livrer de manière itérative et incrémentale des produits de haute valeur. Il a été développé dans les années 1980 par Jeff Sutherland et Ken Schwaber, et depuis lors, il est devenu l’un des cadres de gestion de projet les plus populaires et les plus largement adoptés dans le monde entier.
« Scrum est fondé sur l’empirisme et la pensée Lean. L’empirisme affirme que la connaissance provient de l’expérience et que la prise de décision s’appuie sur l’observation de faits. La pensée Lean réduit le gaspillage et se focalise sur l’essentiel. » (Scrum Guide)
Voilà comme on pourrait résumer Scrum. Scrum se base sur des valeurs simples qui orienteront toutes les actions au sein de Scrum : engagement, focus, ouverture, respect et courage.
Ainsi, il s’agit de structurer les attentes en de petits objectifs, les fonctionnalités. Celles-ci sont alors regroupées en un artefact pour aider à la transparence et à la gestion du travail : le carnet de produit, qui s’avère être une liste priorisée de toutes les fonctionnalités, les améliorations et les correctifs qui pourraient être nécessaires au produit. Ce carnet de produit...
PRINCE2 pour les projets
PRINCE2 (PRojects IN Controlled Environments 2) est une méthodologie de gestion de projets largement utilisée et reconnue à l’échelle internationale. Elle offre un cadre structuré pour la gestion de projets, offrant une approche flexible, évolutive et axée sur les processus pour la réalisation efficace des objectifs du projet.
PRINCE2 repose sur quelques principes clés :
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une orientation produit cherchant à continuellement justifier le projet, d’un point de vue commercial ;
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une approche en étapes claires et explicites (formalisées par des « portes ») ;
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des rôles et responsabilités clairs pour les intervenants ;
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une gestion systématique et proactive des risques, des déviations et des exceptions.
PRINCE2 est très certainement la méthodologie la plus répandue dans le monde informatique. Inspirée de la méthodologie non spécialisée la plus réputée, PRINCE2 a l’intérêt de s’inscrire dans une démarche globale qui inclue ITIL. Il s’agit en effet du même éditeur.
TOGAF pour l’architecture
TOGAF (The Open Group Architecture Framework) est un cadre de référence largement utilisé pour la conception, la planification, la mise en œuvre et la gestion des architectures d’entreprise. Il fournit une approche méthodique et détaillée pour développer une architecture d’entreprise robuste et alignée sur les objectifs commerciaux. Pour y arriver, TOGAF repose sur quelques composants clés :
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TOGAF met l’accent sur la conception et la gestion de l’architecture d’entreprise, qui englobe la structure organisationnelle, les processus, les systèmes d’information et la technologie.
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Le cœur de TOGAF, l’ADM, est un processus itératif en plusieurs phases pour développer et gérer une architecture d’entreprise.
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Il définit les artefacts et les modèles utilisés pour décrire les différentes facettes de l’architecture d’entreprise.
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Un référentiel centralisé des éléments de l’architecture, y compris les composants, les actifs, les modèles, etc.
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TOGAF propose une variété de méthodes et de techniques pour analyser, modéliser et documenter les architectures.
Revenons sur l’ADM (Architecture Development Method). Cette méthode a pour intérêt de structurer l’approche...
COBIT pour la gouvernance
1. Introduction à COBIT
COBIT est l’acronyme de Control Objectives for Information Technologies et est le référentiel de gouvernance du système d’information le plus utilisé. Initialement, il s’agissait d’une feuille d’audit fournie par l’ISACA (Information Systems Audit and Control Association) et 24 ans plus tard, COBIT 2019 couvre désormais l’ensemble des aspects de la gouvernance. Étant donné l’importance de la gouvernance dans la bonne gestion d’un département informatique, nous allons nous y attarder quelque peu.
L’ISACA indique que « COBIT 2019 est un cadre complet aligné sur les pratiques, les outils analytiques et les modèles mondialement acceptés qui peuvent aider toute entreprise à résoudre efficacement les problèmes commerciaux grâce à la gouvernance et à la gestion de l’information et de la technologie. Il s’agit de la première mise à jour de COBIT depuis l’introduction de COBIT 5 en 2012. COBIT 2019 comprend quarante objectifs de gouvernance et de gestion, ainsi que des domaines d’intervention tels que la sécurité de l’information, DevOps, le cloud, etc. » (source : COBIT Fact Sheet)
COBIT définit la gouvernance de la manière suivante : « La gouvernance garantit que les besoins, les conditions et les options des parties prenantes sont évalués afin de déterminer des objectifs d’entreprise équilibrés et acceptés ; elle établit une orientation par le biais de la hiérarchisation et de la prise de décision ; et surveille les performances et la conformité par rapport à l’orientation et aux objectifs convenus. »
La notion de cadre indique que COBIT propose une structure flexible pour l’atteinte d’un résultat donné. Il peut être vu comme plus souple que la méthode tout en étant plus précis qu’un modèle. Majoritairement, un cadre fait référence à d’autres cadres et à des bonnes pratiques. La comparaison entre le cadre et d’autres termes est disponible à la section Une norme, un cadre, une méthodologie...
Le modèle de maturité (CMMI)
CMMI (Capability Maturity Model Integration) est un modèle de référence développé par le CMMI Institute pour évaluer et améliorer les processus de développement et de prestation de services au sein d’une organisation. Il fournit un cadre de meilleures pratiques pour évaluer la maturité des processus et pour les améliorer de manière continue. CMMI est largement utilisé dans les secteurs de l’ingénierie logicielle, de l’aérospatiale, des technologies de l’information, de la santé et d’autres industries où la gestion des processus est critiquée pour la qualité des produits et services livrés. CMMI repose sur des fondements assez simples :
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L’utilisation d’un modèle de maturité en 5 niveaux, allant de 1 (initiale) à 5 (optimisé), représentant les niveaux d’excellence dans la gestion des processus.
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Une spécialisation sur des domaines de processus, tels que la gestion de projet, l’ingénierie de systèmes, la gestion des risques, la qualité, etc.
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Une adaptabilité à différents secteurs d’activité et types d’organisations pour répondre à des besoins spécifiques.
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L’utilisation des meilleures pratiques dans la gestion...
D’autres cadres et outils utiles
1. SAFe
Tandis que Scrum est un cadre de travail agile qui se concentre sur le développement itératif et incrémental, SAFe, l’abréviation de Scaled Agile Framework, est un cadre de travail agile conçu pour aider les grandes organisations à adopter les pratiques agiles à une échelle plus importante. Il fournit des directives et des principes pour appliquer les méthodologies agiles à plusieurs équipes travaillant sur de grands projets, permettant ainsi une collaboration efficace, une gestion de portefeuille et une planification à grande échelle.
L’approche proposée par SAFe permet de diviser le travail en différentes couches (équipe, programme, portefeuille) pour faciliter la gestion et l’alignement. Pour autant, et pour étendre le cadre proposé par Scrum, SAFe définit clairement les rôles tels que le Product Owner, le Scrum Master et rajoute le Release Train Engineer (RTE), par exemple. De la même manière, SAFe intègre des cérémonies agiles telles que le PI Planning (Program Increment Planning) et des artéfacts comme le backlog des features et la roadmap.
Par ailleurs, SAFe respecte les principes Lean pour réduire le gaspillage et améliorer continuellement les processus.
SAFe est devenu populaire pour les organisations cherchant...
Des standards en support aux méthodes et cadres de travail
1. Le standard ArchiMate
ArchiMate est un outil puissant pour les architectes d’entreprise et les professionnels de l’architecture système pour visualiser et analyser les structures et les interactions dans les architectures d’entreprise. Sa notation graphique standardisée facilite la communication et la compréhension des architectures complexes.
ArchiMate divise l’architecture en trois couches principales : métier, application et technologie et inclut des éléments comme les acteurs, les processus métier, les applications logicielles, les composants matériels, les connexions, etc. Dans ce contexte, ArchiMate propose plusieurs types de relations pour décrire les interactions et les dépendances entre les éléments, comme les relations d’association, les flux d’informations, les relations de réalisation, etc.
C’est pour cela qu’Archimate est généralement utilisé pour la conception d’architecture d’entreprise. Étant donné son approche indépendante des outils, Archimate permet ainsi de faciliter la communication entre les parties prenantes et permettre l’analyse des relations et des dépendances entre les éléments architecturaux sans en utilisant le même schéma.
(Source :...
Les normes ISO
1. L’organisme ISO
L’organisme ISO est l’International Organization for Standardization ou Organisation internationale de normalisation en français, a pour but de créer des normes internationales. Paradoxalement, ISO n’est pas l’acronyme du nom de l’organisation mais est en fait issue du mot grec isos, qui signifie « égal » et que nous retrouve comme préfixe de nombreux mots français. Ainsi le but d’ISO a pour but de définir des règles pour proposer un niveau élevé et au même niveau pour tous.
2. ISO 20000 pour la gouvernance des systèmes d’information
ISO 20000 a pour but de donner la direction à prendre pour la gestion des systèmes d’information. Implémenter la norme permet d’améliorer la qualité des services informatiques et de faciliter la conformité aux exigences légales et réglementaires et ce au travers de processus et d’une gouvernance forte. C’est en créant un système de gestion des services informatiques que ces services peuvent fournir le maximum de leur valeur.
De manière concrète, ISO 20000 expose tant les exigences que des bonnes pratiques à suivre et propose même un guide pour implémenter la norme au travers de domaines variés :
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la gestion...